Avant tout “jeu”
Se mettre en “jeûne” de soi, de son personnage, c’est suspendre son jeu. C’est ne plus prétendre aux ambitions qu’il s’est fixé. C’est rester dans l’ouverture naturelle, dans l’éclat vivant et spontané.
La perfection ne dépend pas d’un accomplissement personnel. Elle est première. D’emblée, elle s’affirme en nous. Notre nature est “la proclamation initiale”, “primordiale”. Ce n’est pas un “état”. Elle ne varie pas. Elle reste libre de tous les changements, de tous les surgissements qui s’élèvent en elle.
Elle nous apparaît et s’impose dans l’effondrement du personnage dès lors où il cesse de manipuler. Dès lors où il cesse d’être important et de se croire indispensable.