Déjouer l’imposture
Contempler, c’est finalement arrêter de faire exister un “certain nous-même”. En soi, c’est zapper l’imposteur, le “contrôleur”, le personnage. Sans la retenue qu’il exerce, spontanément, nous sommes dans le “live”, dans la fraicheur du vivant, de notre visage originel.
Du coup, exister redevient plus fluide. L’ensemble de nos problèmes n’en sont plus vraiment. Ils représentent des contrariétés dont nous devons nous occuper, mais n’en sont pas au regard de la nature essentielle de notre être.
Parce que nous sommes sustentés dans le renouveau de la Source, le circuit qu’elle emprunte pour s’écouler est vu comme secondaire. À l’instar d’un morceau d’or entre les doigts d’un bijoutier, qu’il soit trituré, formé et déformé, il n’en demeure pas moins de l’or.