L’absolu de l’absolu
“C’est fini !” Je dis cela à l’égard du “personnage” qui cherche continuellement à rajouter une couche, ou bien à en retirer une. Ce cher personnage, il a tellement d’espoir, de volonté d’y arriver… Lorsque je dis “c’est fini”, comprenez que c’est parce que nous tendons tellement vers une “autre” vérité que celle-ci où nous sommes et dont nous faisons partie. Qu’est-ce qui ne va pas avec ce maintenant qui est là ?
Cet instant ne change que dans sa forme, dans son apparence. En réalité, il s’agit du même. Tout comme c’est le même ciel qui s’assombrit, se zèbre d’éclairs, se met à pleuvoir, à neiger, à s’éclaircir… Voyez comme ça bouge, ça change en permanence à l’extérieur, comme à l’intérieur… Pourtant, vous ne bougez pas, vous êtes constamment ici. La Nature absolue comporte un aspect relatif, à l’instar de l’eau avec ses reflets et ses mouvements. Nous ne reconnaissons que cet aspect. Notre personnage cherche l’Être, le Soi, parce qu’il se pense différent. À travers lui, nous pouvons penser et aussi ressentir tellement de choses. Cependant, tout ceci est l’expression relative d’une Nature absolue. L’êtreté n’a pas besoin d’être pensée. Elle est spontanément Présence-Vie.
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Note : Symbolisons notre Être par un téléviseur et notre mental par les programmes qu’il diffuse.
Le programme peut être pourri ou excellent, le téléviseur va bien dans tous les cas.
Dans tous les cas, il y a d’abord un téléviseur (le fini) qui permet des programmes (le relatif).
La Nature absolue, comme l’eau, le ciel, l’être, demeure une ouverture immuable.
Les pensées, les reflets, les climats, s’élèvent et alternent, pourtant, ils ne changent en rien l’espace, la Nature d’où ils proviennent.
Le ciel ne se définit pas en fonction des variations du temps. Il en va de même de notre Être.
Apparaissant en lui, ce n’est qu’un “programme”, qu’une pensée relative qui juge et colle une étiquette !