La Grandeur qui nous ouvre
La démarche spirituelle et de libération n’est pas un passe-temps agréable, une voie du “bien-être”. Le joug duquel nous devons nous libérer ne provient pas de l’extérieur, mais il vient de nous. Nous sommes piégés dans une “définition” de nous-mêmes, par notre propre “image”. S’il est difficile d’arrêter de boire ou de fumer, comprenez qu’il l’est davantage d’arrêter de “jouer à soi” et de laisser choir l’image avec laquelle nous nous identifions.
La voie contemplative ne vise pas une construction, mais une “déconstruction”, l’affaiblissement, la perte de l’illusion du personnage et de son jeu. L’assise contemplative est une “mise au jour”, “une mise à nu”, afin d’être révélé dans la “Lumière”. Notre intention est de perdre l’illusion, non de la “spiritualiser”. Cette perte, ou “abandon de soi” est ce que l’on appelle la “Kénose”. C’est un dépouillement auquel le personnage ne peut prendre part. Il n’est rendu possible qu’à travers notre lien avec la Source, que grâce à sa nature généreuse et à la profondeur de son amour.