Le double imaginaire
Actuellement, si nous ne sommes pas libérés, c’est parce que nous ne nous sommes pas “dépassés”. Par là, je veux dire que nous n’avons pas rompu avec notre “personnage”, nous n’avons pas définitivement invalidé la projection de soi. Nous hésitons à nous extraire totalement du rôle et de la compagnie illusoire qu’il nous procure.
Dans ce cas, le sens que je donne au fait de “se dépasser” n’est pas celui d’accomplir une performance, mais de décider de changer, décider de mettre fin à un jeu qui nous est propre, à la duplicité dans laquelle nous nous enfermons.