Que décidons-nous ?
Pourquoi ne s’éveille-t-on pas ? Parce que nous ne le décidons pas. Plus précisément, parce que, déjà, nous avons décidé du contraire en continuant de jouer un rôle, d’assumer un personnage, une représentation de nous qui n’est pas nous.
L’illusion n’a pas d’existence en tant que telle. C’est le fait de s’illusionner, de se raconter une histoire, qui nous laisse croire le contraire. La vérité est très simple, très concrète, très immédiate. Cependant, ce n’est pas ce que nous regardons et vivons. Ce que nous retenons ce sont nos idées, notre opinion de la vérité.
Au lieu de vivre la présence au monde, l’adhésion naturelle au “vivant”, à “cela qui Est”, nous nous projetons dans un discours, dans une bulle mentale où nos pensées conversent entre elles. Nous tournons sur nous-mêmes, suivons notre reflet. Dans cette dualité illusoire, rien d’autre, rien d’extérieur à nous n’est impliqué. La vérité elle-même n’est pas impliquée. C’est uniquement “cela” qui se croit existant dans une saisie, dans l’action de valider sa propre confirmation.