Recevoir la plénitude du vivant
Combien sommes-nous mobilisés dans cette vie, dans le vivant et dans notre être ? Existons-nous pleinement, ou sommes-nous bridés et en attente d’une stimulation, d’une accélération ? Pour le dire autrement, pourquoi n’avons-nous toujours pas élevé notre âme et déployé nos ailes ? N’en ressentons-nous pas le désir ? N’entendons-nous plus cet appel ? Qu’est-ce qui fera que ce sera le bon moment ? Peut-être qu’il n’en existe pas ! Peut-être que cet instant-ci est le bon. Mais, qu’en fait, nous ne sommes pas décidés.
La plénitude ne vient pas d’en rajouter ou d’en faire plus. Elle résulte de lâcher l’autoprotection du personnage. L’abandon à l’instant, à la pleine affirmation du réel nous délivre de notre vision duelle et fragmentée. Il désamorce notre logique graduelle du mérite. Il défait l’entrave psychologique liée au devoir de gagner et à la peur de perdre. Il s’agit de rouvrir en nous une énergie, un souffle contenu, de retrouver une mobilité réfrénée. Non d’en créer une nouvelle.