Zapper le personnage
Nous ne sommes pas emplis de la Présence parce que nous sommes pleins du “moi”, de ses histoires, de sa volonté.
Toutefois, en un instant, nous pouvons lâcher prise de nous-mêmes, ainsi que de tout ce que nous tenons ou retenons en nous. Ici, je ne parle pas d’émancipation, mais d’abandonner “celui” qui saisit, qui s’approprie, ainsi que le fait même de saisir.
Par une décision soudaine et déterminée, il nous est possible de rejoindre l’Êtreté, d’être avec tout ce qui EST… D’être dans la fraicheur de l’instant, à l’unisson du vivant…
Permettez-vous cette ouverture, ces retrouvailles, au moins quelques instants !
Relâcher l’illusion la détend. Puis, de lâchage en lâchage, elle finit par se dénouer. Cela vaut mieux que de s’y opposer frontalement et de continuer dans la dualité.
Ce faisant, bien des choses que nous détenons deviennent inutiles. Plus nous nous reconnaissons en la simple Êtreté, plus nous comprenons qu’elles n’avaient que pour fonction celle d’attribut, d’ornement pour souligner et confirmer le personnage.