Être suffit
Être suffit pour “Être”.
N’est-ce pas la condition première qui nous permet d’agir et de nous reposer ? Pourquoi penser que nos agissements nous empêchent d’être, ou que ceux-ci nous le masquent ? Ou encore, que ceux-ci peuvent l’augmenter ou le diminuer ? Nous nous identifions au mouvement des formes ; pourtant, c’est bien la nature du fond qui les rend possibles.
Les rayons du soleil dépendent bien du soleil. À travers leur éclat, ces derniers ne le cachent pas. Au contraire, ils nous confirment sa présence.
L’êtreté ne dépend pas de nous. L’êtreté a sa propre loi. Que nous soyons heureux, malheureux, affairés ou inactifs, valides ou invalides, une chose demeure : “nous sommes”. Rien de plus ne s’ajoute à cette êtreté. Mais un jour, à un moment donné, nous commençons à réaliser que celle-ci contient tout.