L’ennemi imaginaire

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Si votre libération exige un “état”, alors il ne s’agit pas d’une réelle délivrance. Ce n’est pas du monde dont nous nous libérons, mais de nous-mêmes, de notre falsification, de notre “saisie”.

La libération surviendra lorsque nous ne serons plus notre propre victime, notre propre objet. Elle sera manifeste lorsque nous aurons mis fin au jeu duel qui nous fait croire en une division, une opposition, en l’idée même d’un contraire.

Tout le reste, les ascèses, les performances spirituelles ne sont que les gratifications, les faveurs qu’exigent le personnage et ses lois. Cela désigne les conditions qu’il impose pour vaincre “l’ennemi” et sortir de son attractivité.

Sans l’offrande de “soi”, de l’image et du “rôle” que nous jouons, de “cela” qui réellement nous tient, sans l’abandon des dettes par le pardon, toute notre vie continue d’être la propriété du “double imaginaire”. Quant à nos efforts vertueux, ils représentent le “prix” que lui seul réclame.

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