La place libératrice
Alors que dans de nombreuses traditions spirituelles les pratiquants cherchent à gravir les échelons pour gagner une place, des responsabilités, un statut d’enseignant ou de maître, dans l’approche contemplative c’est l’inverse. Ce n’est pas un statut ou un niveau plus élevé qui est recherché, mais un abaissement total. Ce n’est pas la “meilleure place” qui est souhaitée, mais la “dernière”.
La grandeur à laquelle nous aspirons ne repose pas sur une place ou un rang que l’on gagne et que l’on peut perdre. Elle réside en l’union originelle et indivisible de la parfaite Êtreté. Celle-ci ne résulte pas d’une “progression relative”. L’absolu est déjà pleinement absolu. Cela est valable même à la “dernière place”.
Cette évidence n’est révélée qu’à ceux qui ont renoncé à leur logique relative fondée sur la croyance d’une séparation en eux-mêmes ou le divin. Ce faisant, ils ont pleinement reconnu qu’il n’existe pas un “but séparé” qu’il faudrait atteindre. Ils se trouvent libres de tout enjeu, de toute volonté d’obtention, des espoirs et des projections qui caractérisent l’illusion.