Libre du jeu

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Si nous en avions fini avec le “personnage”, avec “l’idée de soi”, le besoin d’être “quelqu’un”, celui de se valoriser… alors, en tout lieu et en toute circonstance la contemplation serait nôtre.
Notre climat intérieur serait équanime. Nous serions avec humour et amour libres du “jeu”, libres de l’espoir et de la crainte qu’impose le théâtre de la vie. Nous serions encore dans le jeu, mais sans la moindre envie d’y jouer, d’en obtenir quelque chose, à l’image d’un enfant blasé du jeu ou du jouet qu’il a usé.

Il est probable qu’au fil du temps et des expériences nous ayons délaissé les aspects grossiers de la comédie. Cependant, la présence de nos réactions, de nos argumentations, la nécessité de nous confirmer et de nous justifier attestent que nous y croyons encore. Lorsque le personnage est “mort”, il n’est plus à défendre. Il n’est plus à se “sauver” lui-même.

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