Pas d’abandon, pas de contemplation

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C’est à partir de notre abandon, de la libération qu’il provoque, que la contemplation prend place en nous. C’est en cela qu’il est crucial de s’y soumettre et de “lâcher” notre propre saisie, de passer en “l’Être”. Sans cette clé, nous n’entrons pas dans l’enchantement, nous ne pouvons pas le goûter. Au mieux, nous nous maintenons dans un état d’équilibre placide, qui ne procure qu’une courte sensation de présence et de bien-être.

Chaque fois que l’on s’adonne à la contemplation c’est une “révolution” en soi. C’est un basculement en l’Êtreté. Nous unissant à l’Ouverture, nous savourons des merveilles et une exaltation étrangères à ce monde. Touchés en plein cœur, nous “succombons”. Nous palpitons dans l’ivresse d’une “blessure” suave.
La contemplation n’est pas une pratique, n’est pas une méthode, c’est le fruit mûr que nous recevons.

Le lâcher prise intérieur est le retour au Soi. C’est un désarmement total, le dépouillement de toute histoire, de tout jeu mental. Nous sommes simplifiés en l’Être, portés par sa seule proclamation spontanée. Ce sont des retrouvailles avec la Présence naturelle, l’innocence sans calcul, notre cœur d’enfant.

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