Terre & Ciel sont Un
Celui qui Voit la terre, Voit aussi le ciel ou inversement. Dans cette communion il manifeste l’unité et l’énergie.
Naturellement nous trouvons en nous la contemplation, car telle est notre nature. Ainsi, en la source, nous actualisons ce don d’amour. Nous nous découvrons aimés et aimants, rayonnant d’une grâce et d’un amour infini.
“Aimer c’est contempler, contempler c’est aimer.”
Cette affirmation est tel un arcane de la Vie. Elle exprime l’unité des contraires d’où jaillissent Amour et Lumière. Nous pouvons comprendre cette formule de façon intellectuelle, en saisir la portée philosophique, mais cela n’engage que l’esprit. Pour en percer l’hermétisme, il nous faut l’expérimenter à travers sa mystique.
Contempler, c’est voir et aimer depuis le tréfonds de notre Nature.
Quand tu aimes, vois la qualité de contemplation qui s’exprime. Quand tu contemples, vois également l’amour et le don qui s’expriment. La Nature en nous se déploie d’elle-même. Le vivant [?] nous inonde et nous porte indépendamment de toute volonté.
Il y a en nous cette vision, cette perspective infinie, ce ciel, mais combien nous y attardons-nous ? Cet infini n’est pas vide, n’est pas un néant. Il est l’ouverture du cœur ; l’espace sacré de Vie. Ici, il n’y a rien à “regarder” ou à “saisir”. Il n’y a pas d’enjeux, mais cela nous place dans le fait de “Voir”.
En nous tournant, en nous ouvrant à ce ciel, à cette clarté, nous découvrons et actualisons une contemplation spontanée. Nous goûtons l’ivresse d’une grâce et d’un don infinis.
La contemplation est l’expression généreuse et directe de notre nature. Nous ne contemplons pas mais, “ça contemple” en nous tout comme le ciel se réfléchit dans l’eau. Nous pourrions voir cet éclat comme l’ultime brillance qui vient étinceler le monde de perfection. Cependant, elle est aussi le fondement et le principe même de la vie.
La contemplation n’est pas que l’expression d’une relation duelle entre deux pôles. Elle n’est pas qu’un jeu de réflexion entre absolu et relatif. C’est une loi mystérieuse qui nous renvoie au “mouvement” le plus intime de la vie. Les astres tournoient dans le ciel, notre souffle alterne, notre cœur bat dans notre poitrine… Où prend source la vie ? Quelle est la vie de la vie ? “Ce” qui est animé se redécouvre en “cela” qui anime, “cela” qui anime en “ce” qui est animé et cette alternance comme une danse s’accomplit à l’infini.