Une division dans la tête
Si nous accordions autant d’intérêt à la vérité qu’à l’illusion, notre quête aurait pris fin depuis longtemps.
Nous ne regardons pas la vérité en face et de façon concrète. Nous l’abordons indirectement de façon abstraite par la pensée. Parce que nous en faisons partie, la vérité n’a pas besoin d’être pensée. C’est l’illusion qui le réclame parce qu’elle en est le produit.
Contempler, c’est être avec tout ce qui Est. C’est vivre dans le réel et non dans des propos théoriques qui plaisent à notre personnage. Parce que nous ne changeons pas notre référentiel de vie, l’illusion continue d’être notre prison mentale. Bien qu’elle soit en nature vide, dépourvue de barreaux et de mur infranchissable, infailliblement, elle nous retient. Sachant nous persuader de l’idée subversive de division, aussitôt, elle nous prive de nous-mêmes.