Des concepts à la réalité
S’illusionner consiste à se raconter une(des) histoire(s) et à y croire. Si nous cessons de nous la(les) raconter, la croyance retombera, tout comme le délire d’un alcoolique finira par s’épuiser s’il arrête de boire.
Comme de nombreux questionnements, celui du “libre arbitre” s’élève également dans le “délire”. Sous l’influence des croyances nos considérations ne sont que le jeu de celles-ci. Ne pas en reprendre, ne pas en reboire, ne pas se raconter… clarifiera notre perception. Dans son accomplissement, nous aurons la révélation que tout ceci n’était qu’une rêverie. Nous réaliserons qu’il n’y a jamais eu de réel enfermement et qu’il n’y a pas à prétendre à une “libération”.
Notre langage appartient à la vision relative. Aussi, ne soyez pas dupes. Que l’on parle de “haut de bas”, de “vrai de faux”, “d’intérieur d’extérieur”, “de personnel d’impersonnel”, de “choix de non-choix”… tous ces concepts proviennent de la même base duelle. Ils ne pourront jamais décrire la Nature absolue. Cependant, ils nous aident à nous exprimer et nous invitent à Voir par-delà les formulations. Quand bien même nous avons les croyances “d’illusion” et “d’éveil”, notre Nature demeure parfaite et immuable.
À bien des niveaux, nous pouvons entendre cette formule “ne pas en reprendre”. Essentiellement, elle invite à ne plus conjuguer ce système d’alternance. Tels que nous sommes, en toutes situations, cela demeure la Nature véritable. Pour en avoir la certitude et l’évidence, il est nécessaire que nous arrêtions de manipuler, d’intervenir depuis le mental. Si vous cessez d’agiter la surface de l’eau, elle se stabilisera naturellement. D’elle-même, elle s’apaisera, s’étalera en un miroir parfait dans lequel vous pourrez vous reconnaître. C’est dans la Nature de l’esprit, dans sa clarté semblable au miroir, qu’éclatera la révélation qui vous rendra à vous-même.