Être en vérité

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Marquez votre appartenance en étant ici, chez vous, dans la Présence. En la présence vive la lumière règne et dissout tous les cinémas mentaux. Le jeu duel n’a plus cours. Il n’y a plus d’histoire, de théorie avec “deux” ou un “second”. Il n’y a plus un dehors et un dedans, un haut et un bas, un vrai et un faux… Plus aucun concept ne prévaut. L’unité prime comme elle l’a toujours fait. Forme et fond, Terre et Ciel s’étreignent spontanément au sein d’un même espace clair et infini.

Soyez fidèles au Soi, à votre cœur, plutôt que d’être attachés à vos projections. À travers chacune d’elles, nous cultivons notre rêverie et le mythe d’une séparation. nous prolongeons l’identification au personnage, qui à son tour se justifie par le biais de croyances.

Revenir chez soi, ce n’est pas changer de “film” ou le réécrire ; c’est oublier le cinéma pour nous retrouver à la maison. Aucun film ne comblera, ne compensera, ne remplacera, l’entièreté que nous ne vivons plus lorsque nous sommes dans l’ignorance, détournés de l’amour et de l’unicité de notre nature.

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Note : Si nous n’étions pas en divorce de nous-mêmes, si nous n’étions pas dans un jugement, dans notre propre disqualification, nous vivrions constamment dans la Présence. De par notre corps nous y sommes, mais à travers l’abstrait et les projections mentales nous éludons régulièrement le concret de notre incarnation. Au lieu d’être dans “le” monde, nous sommes dans “notre” monde.

C’est à travers le “live” et son actualisation que nous rejoignons la vérité de l’instant. Être ici, entièrement, sans atermoiements. Dès que nous lâchons notre cinéma, nous y sommes. Au départ, c’est comme une habitude qu’il nous faut inverser. Et puis, nous finissons par reconnaître notre fuite. Nous nous surprenons à choisir notre cinéma, notre interprétation du réel, plutôt que d’être en vérité. Nous réalisons qu’il n’y a ni victime, ni oppresseur, que nous seuls sommes à nous battre avec nos constructions, en proie à une vision duelle, à dédoublement schizophrénique.

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