L’illusion n’est pas réelle
Habituellement, nous reprenons le personnage et son histoire là où nous l’avons laissé. Nous faisons simplement des “breaks”, des interruptions momentanées dans notre récit. Nous ne nous disons pas “je ne veux plus être ce personnage ni cette histoire. Dorénavant, j’arrête, afin d’être simplement moi-même”. Aussi, nous continuons de suivre quelque chose d’inexistant, quelque chose qui n’a qu’une valeur symbolique au sein de nos pensées.
Existe-t-il un “second”, un autre “nous-mêmes”, avec qui nous pouvons rivaliser ? Existe-t-il un réel adversaire, qui pourrait prendre notre place et nous mettre en échec ? Comment l’une de nos pensées pourrait-elle prétendre être une alternative ? Comment ne parviendrions-nous pas à reprendre le dessus ? L’avons-nous seulement perdu ?
N’est-ce pas là que “l’histoire”, qu’une nouvelle pensée qui tente de répondre à la précédente ? Pourquoi devrions-nous “réussir”, “l’emporter” ou craindre de confronter nos propres pensées ?
Comment ne voyons-nous pas que tout cela s’élève de nous en imagination, comme un rêve !