La vision nue

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Il y a une nature, une présence première, qui reste première. Quoi que l’on fasse, quoi que l’on manipule, elle reste première. Ce n’est donc pas une manipulation qui va faire qu’elle le devienne, puisqu’elle est déjà première. Ce n’est pas non plus une manipulation qui va faire qu’elle ne le soit plus, puisque sans cette primauté il n’y a rien à manipuler. 

Si nous prenons une feuille de papier et que nous la manipulons ; elle reste du papier. Par exemple, nous pouvons en faire une boulette, une cocotte, un bateau, une fusée, etc. Que nous construisions, que nous détruisions, ce n’est que du papier qui ne devient pas “autre chose”. 

La vision nue est un “Voir” direct. C’est “Voir” le papier, “Voir” la continuité de la Nature dans toutes ses formes. Aussi, ce n’est pas une manipulation, qui va nous le révéler. C’est ce Voir spontané, fidèle, honnête, qui nous ouvre à cette unité fondamentale. Nous demeurons indifférenciés par-delà les changements et les formes successives. Il y a un regard “héroïque”, originel, autosurgissant, qui ne connaît pas de “second” dans lequel s’oublier, s’impliquer et s’illusionner.

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Note : Billet inspiré par le texte Autolibération par la vision nue de la nature de l’esprit de Padmashambava

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