Nous et l’idée de nous
Tant que nous ne vivons pas la continuité de la Présence, c’est que nous sommes impliqués dans le personnage, dans ses buts et ses activités. Faire des breaks, s’extraire du rôle, c’est une bonne chose. Cependant, il y a ce piège d’avoir un contrôle, de penser que si nous sommes capables d’échapper au personnage, lorsque nous le souhaitons, ça va bien.
Nous n’avons pas à faire cohabiter illusion et vérité, à nous raconter des histoires à mi-temps, à rester doubles. Comprenez qu’ici c’est le personnage qui protège sa place et sa suprématie.
Quelque part, nous n’assumons pas la vérité que nous percevons. Nous ne lui permettons pas de resplendir.
N’attendez pas qu’elle grandisse comme une plante avec le temps. Décidez d’en finir, de vous abriter derrière l’une de vos idées. Tel un politique, le personnage se maintient par des promesses, des projets, des intentions de changement, des compromis, qui masquent et diffèrent la vérité et la plénitude de l’être.