Se raconter pour exister
Le personnage n’est pas un petit problème que nous avons. C’est “celui” que nous incarnons du fait de la saisie et de la vision duelle dans laquelle nous sommes impliqués. Le personnage se raconte et s’abreuve de ses propres commentaires, de ses propres opinions. Le fait de pouvoir se commenter lui-même ne le rend pas moins illusionné pour autant.
Lorsque nous laissons choir l’identité factice, “celui-là” que nous servons et défendons, nous ne sommes plus à raconter ou à commenter quoi que ce soit. Le “vrai” n’a pas besoin de confirmation, de preuve, d’être rassuré. Du point de vue de l’Être, il n’y a pas un “second”, un “autre” extérieur auquel nous sommes confrontés. Il n’y a que la seule Présence immuable, dont tout dépend et fait partie.