Vérité de l’un, vacuité de l’autre
La contemplation est le passage du paraître à l’être. Je ne dis pas qu’il s’agit d’un “chemin”, mais d’un “passage”. Le chemin se construit dans notre aptitude à ne pas passer.
Il nous incombe de passer de cela que nous croyons être, de ce que nous prétendons à travers le “personnage” à “celui qui Est”, à notre Visage et notre Être originels.
Sous le costume, l’Êtreté n’a pas la nécessité de commencer ni de chercher à s’imposer. Elle est la base, la réalité de l’écran qui permet au jeu illusoire d’apparaître. Elle est la Nudité première qui se trouve recouverte par le costume lié au rôle. Aussi, le fait de “passer” ne peut être obtenu par le personnage. Même si celui-ci est en recherche et s’emploie à sa propre libération, ça ne peut être son œuvre.
Si le fait de passer consiste à lâcher le personnage, comment peut-il le faire ?
Comment une illusion pourrait-elle se débarrasser de sa propre illusion ? Est-ce seulement nécessaire ?
“Passer” vient de prendre en compte la réalité, toute la réalité. C’est ne plus s’attendre dans le moindre projet, dans la moindre conclusion mentale. C’est se voir et tout voir déjà inclus dans la proclamation vivante de l’Être.