Si la vérité est accomplie, elle ne dépend pas d’un “faire”. C’est l’illusion de notre personnage qui en dépend. Mettre fin à ses “faires” est ce qui nous libère et nous révèle l’inutilité de tous nos “jeux”. Savoir cela, le comprendre intellectuellement, ne suffit pas pour mettre fin à cette nécessité de nous faire exister….
Si nous voulons “dessaouler” de l’esprit ordinaire, il vaudrait mieux que nous commencions par cesser de le faire tourner sur lui-même comme une “toupie”. La meilleure façon de désamorcer l’esprit qui saisit, c’est de ne plus l’alimenter. Les pensées ne font qu’engendrer d’autres pensées. “Couper court”, c’est comme arrêter de “boire”, d’en reprendre. “Couper court”…
Coupe court, coupe dans tes histoires, tes pensées, tes émotions, tes réactions. Libère-toi de toi même par une décision franche et déterminée. Tout cela t’appartient, vient de toi. Tu n’es pas cela. Coupe et redeviens simple, direct, sans jeu. Laisse la Proclamation naturelle jaillir de toi. Sois !
Couper court dans l’esprit ordinaire, dans sa logique, son discours et ses jugements. Choisissez plutôt d’honorer la Présence.Ne misez plus sur un monde d’idées et d’opinions. Tous ces jeux s’épuisent. Ils ne conditionnent ni ne favorisent en rien la Présence.Ne faites pas une “grande boucle” pour vous retrouver ici, où demeure votre Être. Coupez court…
Ne restez pas dans les tergiversations du personnage. Couper court, entrez dans la vision directe. Simplifiez-vous dans la Présence, dans l’Êtreté initiale. Il ne s’agit pas d’améliorer le “film” de notre vie, mais d’en sortir.Quand bien même notre situation de vie n’est pas la meilleure, dans la vérité de l’Être nous trouvons une invulnérabilité, une…
“Couper court*” permet d’aller au-delà de l’esprit pensant. Dire : “il n’y a rien à faire” est une théorie, est encore un “programme” dans lequel nous devrions “couper”. “Il n’y a rien à faire” est encore un “faire”. C’est encore la volonté du personnage qui se projette au lieu de s’invalider lui-même parce qu’il n’est…
La vérité nous attend. Alors, pourquoi tardons-nous pour la vivre ? Que manque-t-il ? Qu’avons-nous en trop qui nous la rend inaccessible ? C’est uniquement un propos, une théorie qui la remise, qui fixe des conditions. Tout ce discours est faux. Couper court. Ne laissez pas des mots vous duper et conditionner ce qui s’offre “déjà” et fait…
Couper court dans l’esprit ordinaire,Passer dans l’instant vivant,Résume la conversion simple et courageuse,Par laquelle peut se délivrer le candidat à la Libération.
“Couper court” est un lâcher-prise intérieur. C’est un mouvement vif de recul, d’ouverture de l’esprit par lequel on se détache de sa pensée discursive. C’est comme se défaire de l’emprise d’une vidéo ou d’un jeu qui nous accapare. Le problème n’est pas la pensée, mais la fascination qu’elle exerce, les enjeux et la logique qu’elle…
Plus nous savons “couper court” dans nos digressions mentales, plus nous pouvons assumer et vivre la “proclamation naturelle” de l’Êtreté. Indépendamment de nous, celle-ci s’accomplit de manière naturelle et incessante. C’est toujours notre infidélité, notre distraction qui nous en détournent. Privés de notre lumière, c’est dans le mental que nous plongeons. C’est dans son labyrinthe…
Tant que nous ne savons pas couper dans notre esprit ordinaire, alors c’est notre “rêve” et notre “personnage” qui continuent de nous contrôler. Le courage de couper court dans notre “cinéma” vaut bien mieux que de s’assoir de longues heures sur un coussin.
Tout l’art, afin d’échapper à l’illusion, c’est de ne pas discuter avec elle. C’est de la “shunter”. En fait, c’est une clé essentielle. Nous aimons discuter et l’illusion se perpétue en nous faisant entrer dans sa conversation. À ce jeu elle l’emporte. Elle gagne à tous les coups et ce depuis longtemps. Aussi, il est…
Par une simple décision, nous pouvons changer du tout au tout. Nous pouvons accomplir une révolution intérieure. Pour cela, il nous suffit de lâcher tout le vieux qui nous occupe et d’arriver ici, dans le neuf, libre de toute histoire et de tout commentaire. Il est précieux de savoir changer complètement son esprit, de nous…
Dans notre contemplation, il ne devrait pas y avoir l’objectif d’obtenir un état ou de le maintenir. Notre impulsion première devrait être de nous en remettre, en abandonnant toute idée et tout espoir d’obtention. Lâcher prise, “s’oublier”, est ce que le personnage redoute le plus. Aussi, il est habile pour nous duper et nous détourner…
Le point de départ de tout ceci est l’événement qui a suivi ma transplantation. C’est arrivé le lendemain ou le surlendemain de l’opération au moment où j’exprimais ma reconnaissance. Alors qu’intimement et que du plus profond de mon cœur je remerciais le Ciel pour le dénouement de ma maladie, soudainement, tout se donnait… en moi……
