L’histoire qui nous captive
Bien des chercheurs, en quête d’éveil ou de développement spirituel, pensent qu’ “il ne faut rien faire”. Ils sont convaincus que c’est leur personnage qui continue d’agir et de se faire exister en s’adonnant à des pratiques spirituelles. Pourtant, ces gens continuent bien de “faire” à travers tous leurs agissements ordinaires et leur vie illusionnée de tous les jours. Ils s’inquiètent que leur illusion se perpétue à travers quelques actions spirituelles, mais pas dans celles de nature mondaine qui dominent leur existence. En ne “faisant rien”, il continue la même approche de vie qu’ils ont établi depuis de nombreuses années. Finalement, ce sont de bons pratiquants de l’illusion. Ça paraît logique qu’ils ne veuillent pas “faire” pour se “défaire”.
La question n’est pas de “faire” ou de “ne pas faire”. Elle est de savoir si nous sommes honnêtes. En quoi agir où ne pas agir nous rendrait-il vrais ou faux ? L’illusion ne provient pas de nos agissements, c’est l’inverse. Elle prend vie dans la croyance personnelle avec laquelle nous nous définissons. Elle repose sur la “petite histoire” que nous nous racontons intérieurement, et dont nous essayons de nous convaincre afin “d’exister”.