La difficulté d’être libre

Il y a en nous une contradiction. Nous voulons l’éveil, mais d’un autre côté nous ne sommes pas d’accord pour être simplement ici, à vivre la Présence. Si nous étions d’accord, nous y serions, “nous y sommes…”

La Présence est spontanée. Elle est ce qui sous-tend l’illusion et toutes nos distractions. Trivialement, on peut la définir comme “l’état par défaut”. La Présence est là, sans interruption, sans qu’il soit nécessaire d’intervenir. Elle est comme le silence qui se forme et s’orne de sons, mais qui en réalité ne disparaît pas, ne s’interrompt pas. La présence est une ouverture que nous essayons de combler en vain. En fait, nous produisons beaucoup d’agitation et d’efforts pour masquer notre liberté.

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Note : Parce que nous “prenons en charge” le fait de vivre l’instant présent, cela devient rapidement lourd et fastidieux. C’est à grand prix que nous avons l’impression d’exercer un “contrôle”. 

Ce que nous ne voyons pas, c’est qu’en réalité c’est l’instant présent qui nous porte. C’est la vie qui nous rend vivants. Nous sommes comme sur les flots d’une rivière. Il est suffisant de nous laisser porter par son courant. Celle-ci nous entraîne, que nous soyons conscients ou non, que nous nagions ou non. La vie nous respire, elle nous insuffle sa force. Ce n’est pas notre fait. Continuellement, nous sommes ici, dans la Présence et ce n’est pas optionnel. C’est seulement dans le mental qu’il semble y avoir une alternance. Lorsque vous pensez ne pas y êtes, alors, c’est que vous y êtes. C’est en cela que c’est la vérité qui nous libère, ce n’est pas nous ! 

D’où nous vient notre volonté ? D’où puisons-nous notre énergie ? Il y a comme un cordon nourricier qui nous alimente en permanence. Dans le souffle nouveau, humblement, nous recevons le don de vie. En nous et tout au tour de nous, le vivant s’actualise, “l’action se joue”, ici même la vie s’invente… et déjà, nous en faisons partie.

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