Souffrance du refus, refus de la souffrance
Plus nous « lâchons » et plus nous comprenons
la gratuité et le don de cette vie.
Le maître véritable est celui qui nous fait travailler sur nous-mêmes. Toute personne ou situation qui nous dérange est la vraie « pratique », est l’entraînement naturel que la vie nous donne afin que nous lâchions nos résistances et que nous reconnaissions notre entêtement.
Lorsque nous assumons celui que nous sommes en notre « Être », lorsque nous sommes authentiques, rien ne peut nous atteindre véritablement. C’est toujours le mensonge, le faux en nous qui est dérangé. Aussi dans ce cas, puisqu’il est débusqué, il peut être libéré. Nous devrions être reconnaissants d’avoir de telles occasions qui mettent à jour les résistances et les stratégies de notre ego.
Nous n’aimons pas souffrir, mais ce n’est pas en nous protégeant derrière une carapace ou en nous planquant à l’abri, que nous serons épargnés. De cette manière, nous pouvons probablement éviter des mauvais coups, cependant, la souffrance réelle ne vient pas des agressions extérieures. Elle provient de nous. Elle provient de la peur, du refus, de notre attitude et du jugement que nous nous portons face aux événements de la vie.
La souffrance est de nature subjective et relative. Parfois nous souffrons beaucoup pour de petites choses et très peu pour de plus grandes. Parfois, nous l’éprouvons encore, bien que nos blessures ont disparu depuis longtemps. Parfois, nous souffrons seulement à l’idée de souffrir.